Les couteaux dans le cinema

Cherchez le point commun entre Psychose, Crocodile Dundee ou Rambo. Le couteau, bien sûr. Le pouvoir de la lame provoque panique, éclats de rire, frissons ou satisfaction d’une vengeance méritée. Tour à tour, accessoire qui tranche le suspense ou découpe le scénario, les couteaux dans le cinéma sont des figures intemporelles et narratives. À la ceinture de Lara Croft ou de Mulan, la lame hisse la femme au rang de combattante honorifique. Dans la main de Rambo ou à la jambe de James Bond, l’acier brut confirme le symbole de virilité assumée. Outil dramatique ou comique, le couteau devient le prolongement du héros, le reflet d’une culture ancestrale. Mais dans l’ombre des projecteurs, le savoir-faire coutelier taille aussi sa place auprès du 7e art. Silence, moteur, action !

Les couteaux dans le cinéma : reflet du scénario dramatique

Les talons aiguilles de la jeune femme résonnent sur les pavés mouillés, la nuit noire peuple l’impasse étroite d’immenses ombres menaçantes. Seul l’argenté de la lame d’un couteau brille dans cette scène climax du film. Pas de doute, vous voilà au cœur d’un thriller ou d’un polar, peut-être même d’un film d’horreur.

Symbole de puissance et de pouvoir, le couteau et le tranchant de l’acier de sa lame glacent invariablement le spectateur pourtant assis confortablement dans le fauteuil en velours rouge du cinéma. Son sang se fige et son pouls s’accélère au même rythme que ceux de notre future victime. Le couteau, habituellement ustensile du quotidien, se transforme en outil narratif indispensable à la montée du suspense. Son apparition déclenche une peur viscérale à chaque nouvelle séance.

🎬 Parmi les scènes cultes où le couteau devient l’acteur principal : 

🔪 La douche de Psychose où Alfred Hitchcock, maître en la matière, nous filme en 1960 un Anthony Perkins plus effrayant que jamais et une Marion Crane terrorisée (on la comprend 😅).

🔪 La scène du couteau et de l’apparition du masque dans Scream en 1996, exemple de slasher (sous-genre cinématographique où un tueur en série élimine ses victimes souvent avec un poignard).

🔪 En 1978, John Carpenter, dans Halloween, met en scène Michael Myers qui tue sa sœur avec un simple couteau de cuisine.

Scènes mythiques où le couteau se fait acteur comique

« That’s a knife » Crocodile Dundee

Le couteau dans le cinéma est également un objet comique. Crocodile Dundee nous le prouve à plusieurs reprises. Lorsqu’il tue un crocodile aussi facilement que nous découpons notre steak ou quand il effraie un voyou de bas étage avec sa réplique culte « Ça, c’est un couteau, fils ! ».

🎬 Une surprise vous attend un peu plus bas 👇

Les visiteurs (1993)

Jean Reno, Godefroy de Montmirail, utilise sa dague comme couteau à steak. Le décalage temporel provoque le rire du spectateur.

Les lancers de couteaux

Starship Troopers (1997) : le lancer de couteaux nous amuse tant que les recrues loupent leur cible. L’humour est plus noir lorsque leur chef leur montre les risques d’un mauvais geste.

Kung Fu Hustle (2004) : ce film comique d’action de Stephen Chow contient une scène mémorable où un personnage lance un couteau boomerang.

Tom Hiddleston avoue que la scène mémorable de Thor où il lance les couteaux est arrivée de manière totalement accidentelle et filmée par un heureux hasard.

Dans la cuisine des comédies françaises, le couteau de chef fait son cinéma

Pour tous les friands de gastronomie, nous vous servons en plat principal quelques savoureuses scènes où couteaux de chef, couteau d’office, couteau à éplucher accompagnent leur vedette étoilée.

🧑‍🍳 Jean Reno et Michaël Youn dans La guerre des chefs (2012).

🧑‍🍳 Louis de Funès, sa poularde de Bresse et son homard de Roscoff, dans L’aile ou la cuisse (1976).

🧑‍🍳 Gérard Lanvin et Franck Dubosc dans Pension Complète (2015).

🧑‍🍳 Fernandel et Bourvil dans La cuisine au beurre (1963).

Les couteaux cultes au cinéma : les modèles devenus légendaires

Largo Winch, interprété par Tomer Sisley, joue du couteau avec son Mikov, couteau automatique tchèque.

Dans Into the wild, le héros reçoit un couteau Buck, symbole des USA, pour sa vie en pleine nature.

Enfin, si Indiana Jones est plus connu pour son chapeau et son fouet, un extrait du Royaume au crâne de cristal montre son fils jouant nonchalamment avec un cran d’arrêt en attendant son père.

Le couteau signature : prolongement du héros de cinéma

Dans certains films, le couteau devient une extension du personnage, une sorte de signature silencieuse. Par la forme et la matière de son manche, l’acier de sa lame ou sa manière d’être dégainé, il en dit long sur celui ou celle qui le porte.

🔪 Lara Croft, l’aventurière intrépide de Tomb Raider, ne se sépare jamais de son couteau de combat, symbole de son agilité et de son efficacité.
🔪 John Rambo, vétéran solitaire, forge lui-même son couteau de survie dans le premier opus. Lame massive, dents de scie, manche creux : tout y est pour survivre dans les milieux les plus sauvages.
🔪 Predator, chasseur extraterrestre, porte une lame rétractable aussi brutale que précise. Elle incarne son efficacité impitoyable. Billy affronte la mort avec un couteau tribal, dans un geste quasi rituel.
🔪 Même le très chic Commandeur James Bond cache un cran d’arrêt dans sa chaussette, comme un EDC. Le raffinement n’exclut pas la lame. Il en dissimule un le long de sa jambe, notamment lors de l’ultime combat de Daniel Craig dans No time to die.

Ces armes discrètes deviennent parfois plus parlantes que les dialogues. Elles expriment l’histoire du personnage, sa culture, sa solitude ou sa rage. Le couteau, ici, ne tue pas seulement : il raconte.

Quand le couteau Morta s’invite dans les légendes du cinéma

Et si le couteau Morta entrait lui aussi dans la légende du 7e art ? À l’atelier JHP, on s’amuse à revisiter des scènes iconiques. Exit sabre laser, poignard magique ou gadget d’agent secret : le Morta prend la place, avec élégance, humour et autodérision. Il devient un emblème galactique de Star Wars, se tient à côté du Hobbit, apparaît dans Pulp Fiction, effraie dans Crocodile Dundee. En revanche, l’arroseur est arrosé dans Taken 😅.

Ces vidéos détournées sont une façon de rendre hommage au cinéma tout en affirmant la singularité artisanale de chaque couteau Morta.

Les lames damas joliment filmées sont ici.

Le couteau accessoire indispensable des westerns américains

Non, la Winchester et le Colt n’ont pas le monopole de la panoplie du parfait cow-boy. 

🔪 The Outlaw Josey Wales (1976). En plus de ses revolvers, Josey Wales porte un petit couteau toujours prêt. Il l’utilise pour des gestes précis ou discrets, renforçant son image de justicier taciturne.

🔪 Jeremiah Johnson (1972). Robert Redford incarne un trappeur solitaire inspiré de John Liver-Eating Johnson, propriétaire d’un couteau Bowie.

🔪 The Searchers (1956). Ethan Edwards conserve souvent un couteau de ceinture. Il reflète ici le pragmatisme des pionniers dans un monde encore sauvage. John Wayne possédait, à titre personnel, un couteau de poche impérial à deux lames « Diamond Edge ».

🔪Young Guns (1988). Interprété par Emilio Estevez, Billy the Kid utilise parfois une lame dans ses combats.

🔪 Navajo Joe (1966).  Ce western spaghetti met en scène un héros amérindien qui lutte avec un couteau de chasse plus souvent qu’avec une arme à feu. Il incarne la vengeance pure, enracinée dans la terre.

Les couteaux apparaissent aussi dans The Man of the Alamo (1953), Bend of the river (1952), The son of belle starr (1953), Ride of the high country (1962).

Les acteurs asiatiques manient la lame comme un marqueur culturel

Au Japon, pays des Samouraïs, sabres, épées et Tanaka sont de vrais marqueurs du patrimoine culturel et historique.

🔪 La Légende de Zatoichi (films de 1962 à 1989). Maître du sabre, Zatoichi cache une lame dans sa canne. Même si ce n’est pas un couteau à proprement parler, la dissimulation et la rapidité du geste s’en rapprochent.

🔪 Tigre et Dragon (2000). Jen Yu manipule plusieurs armes, dont un couteau court, avec une fluidité impressionnante. Le combat au corps-à-corps devient ici chorégraphie, presque danse.

🔪 Baby Cart (série de films japonais des années 70).  Itto Ogami, samouraï, bourreau du shogun utilise des sabres et autres lames pour ses exécutions

🔪 N’oublions pas la merveilleuse Mulan, dans le dessin animé éponyme qui manie le sabre comme personne. Sur son épée (qu’elle tient de son père) sont gravés les mots : honneur, courage et vérité. À la fin de l’histoire, l’Empereur y ajoute le mot famille pour marquer le respect dont elle fait preuve envers les siens.

Les lames gravées : un héritage silencieux

Quand le 7e art choisit des couteaux artisanaux

Non, les couteaux dans le cinéma ne sont pas tous factices. Même si, en effet, certains usent de trucages, comme la fameuse lame rétractable du prestidigitateur.

Les couteaux de survie de Rambo proviennent de coutelleries artisanales. First Blood (Rambo 1) et celui de Rambo 2 ont été conçus par le coutelier américain Jimmy Lile. Le premier poignard possède une lame en acier inox à 12 dents de scie. Le deuxième est plus grand et bicolore. Gil Hibben, autre coutelier américain, crée les couteaux des 3e et 4e volets de la série. Manche en bois massif, lame acérée, le numéro 3 s’apparente à un couteau de chasse. Dans Rambo 4, Sylvester Stallone réclame une arme brutale et imposante. Le coutelier lui prépare alors un couteau aux allures de machette. Pour le dernier opus, Rambo 5, le coutelier allemand Dietmar Polh fournit un Heartstopper à lame en acier inoxydable aux finitions satinées et un manche en fibre synthétique.

L’armurier John Bowring a créé l’impressionnant couteau de Crocodile Dundee, devenu culte avec la scène dans la rue de New York évoquée plus haut dans cet article.

Les cinq couteaux du film The Revenant ont été fabriqués à la main par Idaho Works.

Le film The Hunted montre les protagonistes en train de fabriquer à la main leurs couteaux à partir de matériaux tels que le silex, l’acier, un cordage et un feu improvisé. 

Une fois de plus, le couteau a su graver sa place dans l’art du cinéma. Objet culte de scènes qui le sont encore plus, il confère une identité particulière à chaque personnage. Tantôt impitoyable, tantôt comique, le couteau n’est plus un accessoire. Il devient le centre de l’intrigue, le héros symbole du combat de son propriétaire.

Vous cherchez un couteau de légende ? Pas besoin d’effets spéciaux : il vous attend à l’atelier Morta.

Article rédigé par la plume affûtée de Christelle Lorant.🪶 

Les questions clés de l’article

  • Quels types de couteaux voit-on le plus souvent dans les films d'action ?

    Les films d’action adorent les couteaux spectaculaires et reconnaissables ! On y retrouve principalement des couteaux de survie à lame imposante comme celui de Rambo, des couteaux de chasse dans les westerns et films d’aventure, des poignards ornementés dans les films historiques, des lames rétractables high-tech dans les films d’espionnage, et les incontournables couteaux papillon maniés avec virtuosité par les personnages habiles.

    Chacun répond à un besoin narratif spécifique : impressionner, montrer l’expertise du héros ou simplement trancher dans le vif du sujet. Le cinéma privilégie souvent les lames aux proportions exagérées pour un meilleur impact visuel à l’écran.

  • Comment les effets spéciaux sont-ils utilisés pour les scènes impliquant des couteaux ?

    Les producteurs jonglent avec plusieurs techniques pour les scènes de couteaux. Les lames rétractables qui se replient au contact est l’astuce la plus courante pour simuler un coup de couteau en toute sécurité.

    Les faux couteaux en caoutchouc, silicone ou résine remplacent l’acier pour les cascades risquées. Des couteaux factices à lame rentrante contiennent généralement des réservoirs de faux sang. L’angle de caméra joue aussi un rôle crucial : filmer le coup depuis le côté opposé crée l’illusion parfaite sans danger.

    Pour les lames volantes ou plantées, les techniques varient entre couteaux réels lancés sur des cibles sécurisées et effets numériques en post-production. Et pour les combats chorégraphiés ? Les acteurs s’entraînent avec des répliques en mousse avant de passer aux versions en métal émoussé lors du tournage. Le montage rapide fait le reste pour créer l’illusion du danger !

  • Pourquoi certains couteaux de films deviennent-ils des objets cultes ?

    Certains couteaux transcendent leur statut d’accessoire pour devenir de véritables icônes culturelles. Cette métamorphose tient d’abord à leur design distinctif et mémorable, souvent polyvalent ou novateur comme le fameux couteau de survie de Rambo avec son manche creux et sa lame dentelée.

    Leur association à des scènes marquantes ou à des personnages emblématiques crée un attachement émotionnel chez les spectateurs. L’exposition répétée à travers plusieurs films d’une saga renforce leur signature visuelle. Les fabricants l’ont bien compris, proposant des répliques officielles qui se vendent comme des petits pains aux collectionneurs. Ces couteaux symbolisent des valeurs telles que la survie, la débrouillardise ou la tradition, qui résonnent au-delà du film.

    Et avouons-le : qui n’a jamais rêvé de posséder un objet qui nous relie à nos héros préférés ? Un simple objet coupant devient ainsi le réceptacle tangible de nos fantasmes d’aventure et d’héroïsme.

  • En quoi les couteaux diffèrent-ils selon les genres cinématographiques ?

    Chaque genre cinématographique adopte sa propre typologie de couteaux comme extension de son univers. Les films d’horreur privilégient les couteaux de cuisine ordinaires rendus terrifiants par contraste avec leur usage domestique, pensez au couteau de cuisine banal de Michael Myers.

    Les films d’action misent sur des couteaux à lame imposante, souvent démesurée, où l’acier inoxydable brille sous les projecteurs. Le western s’attache au couteau de chasse robuste dans son fourreau en cuir, compagnon indispensable du cowboy.

    Les films d’arts martiaux asiatiques présentent des lames courtes maniées avec une précision chorégraphique. Les thrillers d’espionnage adorent les gadgets discrets à lame rétractable cachés dans des objets du quotidien.

    Quant aux comédies, elles détournent souvent ces codes pour créer des situations burlesques, comme un personnage qui sort un couteau ridiculement petit ou exagérément grand. Cette spécialisation permet au spectateur de s’orienter immédiatement dans l’univers du film rien qu’en apercevant un certain type de lame.

  • Quels couteliers ont créé des lames spécialement pour le cinéma ?

    Plusieurs fabricants renommés ont prêté leur talent à l’industrie du 7e art. Jimmy Lile, surnommé “The Arkansas Knifemaker”, a forgé les deux premiers couteaux de Rambo en acier 440C, créant un design devenu légendaire. Gil Hibben a pris le relais pour les suites, notamment avec le fameux “Rambo III Bowie”. John Bowring a conçu l’impressionnant couteau de chasse de Crocodile Dundee, un mastodonte parfaitement équilibré malgré sa taille.

    Pour le film The Hunted, le célèbre coutelier Tom Brown a créé les couteaux mais aussi formé les acteurs Tommy Lee Jones et Benicio Del Toro aux techniques de fabrication pour plus d’authenticité lors du tournage.

    Ces collaborations apportent un réalisme inoxydable aux films tout en offrant aux artisans une vitrine exceptionnelle, plusieurs ont vu leurs commandes exploser après la sortie des films, prouvant que le cinéma reste une formidable machine à rêves… et à vendre des couteaux !

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