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Connu sous le nom de son métallier suédois Sandvik, aujourd’hui Alleima, l’acier 14C28N porte une réputation d’excellence. Introduit en 2008 par la métallurgie, cet alliage inoxydable doit ses performances à sa composition et à son procédé de fabrication. Chrome, carbone, manganèse, silicium, azote, phosphore et soufre forment une équipe imbattable au palmarès de la dureté et de la résistance à la corrosion. Son tranchant exceptionnel, son nettoyage aisé et sa facilité d’affûtage en font la star de la coutellerie haut de gamme. Quand les plus beaux manches de couteaux se parent des meilleures lames, l’acier 14c28n n’est jamais loin. Portrait affûté de cet acier de renommée.

Acier 14c28n : de quoi parle-t-on ?

L’acier 14C28N, version améliorée de son petit frère le 12C27, remporte l’adhésion par la tenue et la résistance remarquables de son fil tranchant. Trois raisons expliquent cette popularité.

Sa composition : le secret de ses performances

L’acier 14C28N est un alliage inoxydable qui se compose de :

À noter que ces chiffres varient légèrement d’un fabricant à l’autre 📈.

Le manganèse apporte une finesse au grain de l’acier. Il le protège des fissures et des craquellements responsables de la corrosion. En effet, les microfailles favorisent la pénétration d’eau dans la structure de l’acier et la fabrication de rouille.

Avec le chrome et le silicium, le manganèse renforce la résistance à la corrosion, donc améliore la durabilité de l’acier.

Le carbone augmente la dureté de la lame.

Le phosphore et le soufre améliorent sa machinabilité (facilité à être façonné).

L’azote (présent à 0.11 % chez certains fabricants) homogénéise la structure et participe à sa résistance. Sa teneur, dans le 14C28N, est alors supérieure que dans les aciers inoxydables traditionnels.

Son procédé de fabrication : le secret de sa précision

L’acier 14C28N s’obtient par la métallurgie des poudres. Ce procédé consiste à mélanger de manière très précise différents éléments d’alliage en poudre : chrome, azote, manganèse, silicium, phosphore et soufre.

Ces derniers sont alors compactés sous haute pression et chauffés pour devenir solides. 

Traitement de surface : le secret de sa dureté

Le traitement thermique (austénitisation*) détermine la dureté de l’acier.

Le métallier plonge l’acier dans une huile chauffée à une température de 1050 °C (1922 °F). Plus les feuilles d’acier sont épaisses, plus elles restent longtemps dans le bain. Pour exemple, une feuille de 2,5 mm reste 5 minutes alors qu’une feuille de 4 mm y séjourne 12 minutes.

💡
* austénitisation : chauffage d’une pièce en acier à une certaine température pendant un temps donné pour transformer l’ensemble de sa structure cristallographique en austénite*.
*austénite : constituant micrographique des aciers contenant une solution de carbone.
💡

L’acier est ensuite refroidi et moulu selon la forme souhaitée.

Bon à savoir 😉

Une alternative (plus rare) à la métallurgie des poudres existe : « la coulée de lingot ». Non, pas forcément d’or…

Acier 14c28n en coutellerie : les avantages

Sa résistance à la corrosion

Manganèse, chrome et silicium aident à lutter contre la rouille.

Les métalliers le recommandent en coutellerie pour ses qualités exceptionnelles de tranchant et de résistance.

Il performe contre :

Le truc en plus 😉

Sa facilité de nettoyage le rend conforme aux normes d’hygiène pour un usage alimentaire.

On comprend l’engouement des couteliers et cuisiniers pour cet acier.

Sa dureté

L’acier 14C28N offre la dureté la plus élevée possible sans affecter la microstructure. Chez Couteaux Morta, l’acier 14C28N offre une dureté de 59 HRC sur l’échelle de Rockwell.

Comme vu précédemment, elle dépend du temps de trempe.

C’est la parfaite rétention de bord de l’acier qui lui confère cette dureté. En effet, il reste plus net plus longtemps, un avantage précieux en coutellerie. Même en usage intensif, l’acier 14C28N est peu sujet à l’écaillage.

Sa facilité d’affûtage

Son excellente dureté facilite l’affûtage à la pierre, avantage apprécié des chefs cuisiniers et autres gastronomes amateurs de lames. Ses détracteurs avanceront qu’il nécessite plus d’aiguisage que ses homologues carbone. Et ils ont raison.

Plus un acier est dur, mieux il tient la coupe, et plus il faut faire preuve de patience quant à son affûtage, et inversement.

Certes, la qualité et l’efficacité se méritent, leur répondrons-nous. C’est même ce que nous nous répétons sans cesse lorsque nous procédons à l’extraction du Morta.

Son tranchant

Son tranchant est fin, durable pour d’excellentes performances de coupe. Demandez donc aux entrecôtes qui ont expérimenté nos lames 😉.

Et ce tranchant ? Il aide à ouvrir les huîtres 🤔?

Sa prédominance sur l’acier 12C27

Si les normes sanitaires le déclarent également conforme pour la coutellerie, le 12C27 reste de qualité inférieure à son aîné : le 14c28n.

L’acier 12C27, lui aussi, est recuit et laminé à froid. Sa dureté maximale s’élève à 60 HRC. Alleima Sandvik, un de ses fabricants, le décrit comme un acier à « bonne tenue » à l’usure et « bonne résistance » à la corrosion.

Le 14C28N, pour sa part, obtient les mentions « très bonnes ». Félicitons-le !

Alleima annonce une bonne tenue du tranchant, contre une forte tenue pour le 14C28N. Il préconise ce dernier pour de meilleures performances. Comme quoi, chez Couteaux Morta, on aime ce qui se fait de mieux.

L’acier 14C28N : lames de couteaux et autres applications

La coutellerie : amateur officiel d’acier 14C28N

Résistant à l’humidité et à la corrosion, l’acier 14C28N s’adapte totalement aux activités extérieures. Il permet une hygiène parfaite, indispensable pour un usage quotidien. Ses utilisateurs recherchent la haute performance.

Les métalliers notent sur leur fiche technique « la nuance 14C28N inoxydable au chrome dont la composition chimique est optimisée pour la fabrication de couteaux professionnels de haute qualité est idéale pour les couteaux de cuisine. Il convient pour tous types de lames : chasse, couteau de poche, etc. ».

On le retrouve donc fréquemment en coutellerie notamment sur :

Coupe, tranchage, hachage sont les activités favorites de cet acier hors normes. L’avez-vous déjà testé ? Un régal pour les compétitions du meilleur découpeur de saucissons. Parole de coutelier gourmand !

L’acier 14C28N dans l’outillage

Les métiers de l’outillage recourent aussi à cet acier. Il sert notamment dans la fabrication de :

Quelques instruments de coupe du secteur médical, comme les ciseaux chirurgicaux en kératoplastie, se composent d’acier inoxydable et d’alliage austénitique.

Certains corps de commando s’équipent de couteaux à lame 14C28N, dans quelle catégorie les classer : défense ou chasse à l’homme 😉 ?

Autres aciers pour les lames de couteaux Morta

L’acier brut de forge (90mcv8) forgé de manière artisanale. Chargé en carbone, sa lame se patine avec le temps. The new born star en acier forgé : le couteau pompe arrière brut de forge.

Comme pour son homologue en 14c28n, un axe en acier 304L assure la rotation de la lame.

L’acier Damas obtenu à partir de deux aciers (RWL34 et PMC 37) émerveille par ses reflets moirés aléatoires. Inoxydable, il allie la beauté à l’efficacité.

Je découvre la collection en acier Damas.

Le modèle Trappeur opte pour l’acier N690 et ses propriétés mécaniques remarquables.

Les couteaux de table révèlent l’acier X50CRMOV15. Acier inoxydable composé de molybdène et de vanadium, il résiste à la corrosion et à l’usure pour une utilisation intensive.

Acier et art pour le plaisir

la Statue impossible

Le métallier Alleima (groupe Sandvik) a fabriqué une statue en acier inoxydable. Pour corser l’enjeu, il opte pour des matériaux ISO M, notoirement difficiles à usiner, et les travaille comme dans l’industrie aéronautique tout en limitant les déchets.

Résultat : « la Statue impossible » est désormais exposée au musée suédois de la science et de la technologie. L’histoire ne précise pas s’il s’agit de 14C28N ou d’un autre acier Sandvik, mais la splendeur de l’objet valait bien ce paragraphe.

Nos lecteurs, amateurs de belles choses, apprécieront le détour !

Crédit photo : machinesproduction.fr

L’art gravé sur les couteaux Morta.

Acier Sandvik : conseils d’entretien

L’acier 14C28N, nous l’avons vu, résiste parfaitement à la corrosion. Son entretien est donc facile. Chez Couteaux Morta, nous conseillons de nettoyer la lame avec un chiffon doux et humide après chaque utilisation pour une parfaite hygiène et le respect des matières nobles de votre couteau préféré.

Inutile de blasphémer en mentionnant l’usage du lave-vaisselle 😈.

On minimise autant que possible les nettoyants vaisselle et autres détergents, toujours un peu abrasifs.

Pour autant, les manches des couteaux se composent souvent de matière naturelle de qualité : corne, os, bois, bois animal (bois de cerf), ivoire. Les fans de beaux couteaux ajoutent immédiatement Morta à cette liste non exhaustive 😉.

C’est pourquoi, si la lame accepte le contact avec l’eau, c’est différent pour le manche du couteau.

Rappelez-vous, le Morta a vécu 5 000 ans enfoui dans la tourbe humide de Brière, il aspire désormais à une vie au sec. On le comprend !

L’acier 14C28N est donc la star des aciers en coutellerie. Les amateurs de fines lames le reconnaissent à sa perfection en matière de tranchant, de résistance et de dureté. Quel est le meilleur acier pour un couteau ? Facile ! Le meilleur acier, c’est celui du couteau que l’on aime. N’est-ce pas les amis ?

Article rédigé par la plume affûtée de Christelle Lorant 🪶.

Nos sources :

FAQ – Résumé de l’article

  • Qu'est-ce que l'acier 14C28N et pourquoi est-il particulièrement recommandé pour la fabrication des couteaux ?

    L’acier 14C28N est un acier inoxydable développé par Sandvik, une entreprise suédoise, maintenant connue sous le nom d’Alleima. Cet acier est célèbre pour sa résistance à la corrosion et sa capacité à maintenir un tranchant aiguisé.

    Conçu spécifiquement pour répondre aux exigences élevées de la coutellerie haut de gamme, l’acier 14C28N associe dureté et résilience, offrant ainsi une lame durable et facile à entretenir.

    Sa composition équilibrée le rend idéal pour les couteaux de cuisine, les couteaux pliants, et autres applications nécessitant un acier performant et fiable.

  • Comment la composition de l'acier 14C28N contribue-t-elle à ses performances ?

    La composition spécifique de l’acier 14C28N, comprenant 14,5 % de chrome, 0,52 % de carbone, et des quantités mesurées de manganèse, silicium, phosphore, soufre, et parfois azote, lui confère une structure très résistante et stable.

    Le chrome renforce sa résistance à la corrosion, tandis que le carbone augmente sa dureté, permettant à la lame de conserver son tranchant plus longtemps.

    Le manganèse et le silicium améliorent la résistance à l’usure et à la rupture, tandis que le phosphore et le soufre améliorent la machinabilité de l’acier.

    L’azote, présent chez certains fabricants, uniformise la structure de l’acier et améliore encore sa résistance.

  • Quel est le processus de fabrication de l'acier 14C28N et en quoi est-il unique ?

    L’acier 14C28N est fabriqué par métallurgie des poudres, une méthode de pointe qui permet une répartition précise des éléments d’alliage. Ce processus commence par le mélange de poudres d’alliage, compactées sous haute pression avant d’être chauffées pour fusionner en un bloc solide.

    Cette technique assure une qualité et une uniformité exceptionnelles de la matière, résultant en une lame avec une grande précision dans ses propriétés mécaniques et une excellente résistance à la corrosion.

  • Pourquoi l'acier 14C28N est-il idéal pour les applications en coutellerie, notamment les couteaux de cuisine et les couteaux pliants ?

    Les propriétés de l’acier 14C28N, telles que sa dureté élevée, sa résistance à la corrosion et sa capacité à maintenir un tranchant aiguisé, le rendent parfaitement adapté pour les couteaux de cuisine et les couteaux pliants utilisés en extérieur.

    Sa facilité d’entretien et d’affûtage répond aux exigences des professionnels et des amateurs de couteaux, garantissant une performance de coupe supérieure et une durabilité à long terme, même dans des conditions d’utilisation intensives.

  • Quel entretien recommande-t-on pour préserver les qualités de l'acier 14C28N ?

    Pour maintenir la performance optimale et la résistance à la corrosion de l’acier 14C28N, il est conseillé de nettoyer la lame avec un chiffon doux et humide après chaque utilisation. Il est important d’éviter le lave-vaisselle et de minimiser l’utilisation de nettoyants abrasifs pour protéger la lame.

    Les manches des couteaux, fabriqués à partir de matériaux naturels, requièrent également une attention particulière pour éviter l’exposition prolongée à l’humidité.

  • En quoi l'acier 14C28N surpasse-t-il le 12C27, son prédécesseur ?

    Bien que le 12C27 soit également un acier inoxydable reconnu pour ses bonnes performances, l’acier 14C28N le surpasse en termes de tenue du tranchant, de résistance à la corrosion et de dureté.

    Cela se traduit par une amélioration significative de la durabilité et de la performance de coupe, faisant de l’acier 14C28N le choix privilégié pour les applications nécessitant une qualité et une fiabilité supérieures.

  • Quels autres aciers sont considérés comme des alternatives au 14C28N pour la fabrication de couteaux ?

    Outre l’acier 14C28N, d’autres aciers comme le brut de forge (90mcv8), connu pour sa patine unique, l’acier Damas pour sa beauté esthétique et l’acier N690 pour ses propriétés mécaniques supérieures, sont des alternatives appréciées.

    L’acier X50CRMOV15 est également utilisé dans les couteaux de table pour sa résistance à la corrosion et à l’usure, adaptée à une utilisation quotidienne intensive.

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