Le sol craque sous les pas. Le sac est sanglé, le rythme posé, le souffle régulier. En randonnée, chaque détail compte. L’aventurier ne choisit pas ses ustensiles, il sélectionne ses essentiels. Chaussures de marche, boussole, gourde et couteau. À lame fixe ou pliable, il reste là, discret, à portée de main. Au creux de la poche, il attend que la paume du baroudeur le saisisse pour remplir sa mission. Faciliter la vie en pleine nature pour lui rendre sa fonction primaire : la connexion au vivant. Tailler une branche, sculpter une cuillère et surtout, surtout, trancher finement le saucisson fumé choisi avec délectation avant le départ. L’explorateur averti le confirme, s’il ne devait s’équiper que d’un seul outil, ce serait son couteau de randonnée. Ici démarre l’excursion pour le choisir avec plaisir et conscience.
Couteau de randonnée : ce qui le distingue du couteau de camping
Les longues marches en pleine nature ravissent les randonneurs invétérés. Remplir ses poumons d’air pur et frais revigore, ressource. Mais, si votre sac à dos pèse une tonne ou pire, s’il vous en faut deux pour caser votre matériel, la randonnée se transforme en cauchemar.
Le marcheur recherche du léger et du fonctionnel. Le couteau de randonnée répond à cette demande de praticité. Sur les chemins, une lame doit couper, trancher, éplucher sans jamais vous alourdir.
Alors qu’un couteau de camping reste souvent sous la tente, le couteau de randonnée voyage. Il sera donc maniable et compact.
La lame polyvalente coupe rapidement et en toute sécurité.
Le campeur s’affaire aux travaux d’installation (préparer l’abri) et du quotidien (cuisiner pour la famille). Le baroudeur, pour sa part, a des besoins ponctuels. Les repas deviennent casse-croûtes, les constructions se transforment en réparations ou dépannages.
Comme les randonneurs expérimentés et amateurs de bushcraft, triez les outils à insérer dans votre sac de survie.
Pourquoi emporter un couteau en randonnée ?
Un bon couteau de randonnée ne se contente pas d’être tranchant. Il doit être polyvalent, maniable, toujours accessible, dans le sac ou dans la poche. Il sert à découper pain et fromage lors d’une pause pique-nique bien méritée. Il peut aussi épépiner une pomme, ouvrir un emballage coriace ou une gourde un peu trop serrée. Certains marcheurs l’utilisent même pour déboucher une bouteille.
Au-delà du casse-croûte, un couteau pliant avec une lame inoxydable se rend rapidement indispensable pour :
- sectionner une lanière ;
- tailler un bâton de marche ;
- dégager une branche ;
- éclaircir un sentier ;
- improviser un bandage en première urgence ;
- affûter un piquet de tente, car oui une randonnée digne de ce nom dure plusieurs jours ;
- profiter du simple fait d’avoir un associé fidèle pendant ce périple.
Enfin, pour les promeneurs plus contemplatifs, il devient un outil de rituel : sculpter un souvenir dans un branchage ou graver une initiale dans le tronc d’un arbre.
🔪 Astuce concrète
Gardez toujours votre couteau dans une poche facilement accessible. Pas au fond du sac, sauf si vous ne comptez jamais l’utiliser 😉.
Couteau de randonnée ou outil multifonction ? Pourquoi le couteau n’est pas un gadget
Après plusieurs heures (jours ?) au fil des sentiers et des forêts, chaque gramme compte. Face aux outils multifonctions, le randonneur averti s’interroge. Si ces derniers dépannent en ville ou dans un refuge, au long cours, leur complexité devient vite un inconvénient.
Le couteau pliant robuste et facile d’usage s’impose comme un choix fiable. Il coupe sans faillir, s’ouvre d’un geste et ne vous lâche pas au milieu des bois. Là où un gadget peine à suivre, un vrai couteau de randonnée fait le travail, sans chichi. Moins encombrant, plus ergonomique, il répond présent dans les moments clés : découper, trancher, tailler, sécuriser.
🔪 Astuce concrète
Pour une marche de plusieurs jours avec bivouac, privilégiez un couteau principal de qualité plutôt qu’un objet multiple et compliqué. Vous gagnerez en efficacité, en sécurité et en confort.
Choisir le bon modèle, c’est éviter les fausses promesses et miser sur ce qui compte vraiment : fiabilité, simplicité, durabilité. Voici comment faire.
Comment choisir son couteau de randonnée ?
Poids et encombrement : deux critères pour les longues marches
En randonnée, chaque kilo de matériel se ressent dans les jambes du pèlerin moderne. La règle du « moindre gramme compte » s’applique aussi au couteau. Un modèle trop lourd ou encombrant finit au fond du sac. Bien pensé, il reste toujours à portée de main (poche de jean ou de cargo, pochette supérieure du sac de randonnée). C’est pourquoi un coutelier artisanal porte autant d’attention aux détails de fabrication.
Couteau pliant ou couteau fixe ? Les deux conviennent et dépendent de l’usage que vous prévoyez. Si vous optez pour une lame fixe, rangez-la dans un fourreau.
🔪 Astuce concrète : le fourreau vertical et l’étui horizontal avec clip s’accrochent à la ceinture.
Un bon couteau pliant de randonnée offre l’avantage d’un encombrement minimal, sans compromis sur la maniabilité. Il est idéal pour les travaux usuels.
Les lames fixes, plus robustes, conviennent aux baroudeurs expérimentés ou aux sorties en terrain difficile.
Le bon équilibre ? Le Morta trappeur allie solidité, prise en main naturelle et polyvalence. Un vrai compagnon de sentier.
Quel acier pour une lame efficace en extérieur ?
Côté lame, les aciers inoxydables et carbone vous suivent partout dans vos déambulations (bushcraft, rando, camping ou stage de survie). N690, Sandvik 14C28N ou Damas forgé à l’atelier Morta, tous allient résistance à la corrosion, facilité d’affûtage, fil de qualité et tenue de coupe.
Une longueur de lame de 8 à 11 cm offre un bon compromis entre efficacité et encombrement. La géométrie de la lame doit permettre de trancher, tailler et découper sans effort.
Bon à savoir 😉
Chez Couteaux Morta :
- tous les aciers offrent une dureté minimum de 59 HRC sur l’échelle de Rockwell ;
- l’acier Damas est fabriqué à partir d’acier N690 et d’acier DE 45ncd16. Sa dureté est de 61 HRC.
Un manche ergonomique et durable
Le manche, parfois négligé lors du choix, fait pourtant toute la différence. En conditions humides, il doit rester ergonomique, agréable même avec des gants et ne pas déraper. Bois, corne, polymères ou composites : tout dépend de votre sensibilité aux belles choses et aux matières authentiques.
Le Morta, bois en cours de fossilisation, vieux de plusieurs millénaires, offre résistance et chaleur en main incomparable. La matière organique : un vrai plus pour ceux qui veulent allier technicité et vivant.
Choisir son couteau de randonnée, c’est donc penser utilité, durabilité… et plaisir de l’objet.
Techniques d’utilisation du couteau en randonnée : les gestes essentiels du marcheur autonome
Maîtriser les techniques de base de découpe transforme votre couteau de poche en allié précieux.
- Pour les coupes alimentaires, stabilisez toujours ce que vous tranchez : pain calé contre la cuisse, saucisson tenu sur une planche improvisée ou sur une pierre plate.
- Pour tailler le bois, utilisez le procédé de batonnage (batoning). Placez votre couteau pliant sur la branche, frappez délicatement le dos de la lame avec un morceau de bois dur. Votre lame en acier inoxydable fendra proprement sans forcer.
- Pour sculpter un bâton de marche, procédez par passes légères et maîtrisées.
- Affûtez régulièrement votre lame : un couteau tranchant demande moins de force et réduit les risques d’accident.
- Pour façonner du bois (pointe de piquet, ustensile), taillez en éloignant la lame de votre corps, par mouvements courts et contrôlés. La coupe dite en hérisson ou « feather stick » (copeaux fins pour allumer un feu) se fait lame à plat.
🔪 La règle d’or : coupez toujours en direction opposée à votre main. Travaillez sur une surface stable, jamais dans le vide.
Le bon geste, c’est celui qui ne vous blesse pas.
Randonnée et réglementation : porter son couteau en toute légalité
En France, un couteau de randonnée est juridiquement considéré comme une arme blanche de catégorie D. En détenir un est totalement légal, sachez juste que son port et son transport sont soumis à conditions. Pour rester en règle avec la loi, il suffit de justifier d’un usage légitime.
Rassurez-vous, préparer un repas sur les sentiers, bricoler en pleine nature ou couper du bois sont des motifs tout à fait valables et recevables.
Veillez à adapter votre comportement au contexte : évitez de sortir votre lame dans un lieu public si vous n’avez rien à couper. Et si vous êtes contrôlé, expliquez simplement que vous êtes en randonnée et montrez votre équipement.
👉 Pour aller plus loin, lisez notre article complet sur le port du couteau en France.
Marcher avec un couteau Morta, c’est cheminer à travers les siècles
Le Morta, un voyage dans le temps
Vous marchez depuis plusieurs heures ? Le Morta, lui, a passé 5 000 ans dans la tourbe. La nature, ça le connaît. Il en fait partie intégrante. Son cœur bat au rythme des levers et couchers de soleil. Bois en cours de fossilisation, il est extrait du sol de Brière avec soin et rigueur. La période, le quota, la zone, tout est réglementé pour respecter l’écosystème et favoriser la reproduction de la faune et de la flore.
Choisir le Morta pour le manche de son couteau, c’est aussi contribuer à soutenir l’artisanat et la fabrication française.
Entre tradition et transmission
Discret au fond de la poche, votre couteau Morta vous accompagne. Vous n’êtes pas seul sur ce chemin perdu aux confins du pays. Comme un écho aux gestes de vos ancêtres, il vous soutient et affronte les obstacles naturels à vos côtés. Peut-être qu’un jour votre fils ou votre fille empruntera ces mêmes routes de campagne. Ce jour-là, le soleil au zénith, il ou elle se reposera à l’abri d’un chêne, sortira la baguette achetée le matin à l’artisan boulanger du village et la tranchera avec ce même couteau Morta.
Ce couteau pourrait bien devenir votre héritage à transmettre. Pour le personnaliser, plusieurs choix s’offrent à vous :
- graver un prénom, un proverbe, un mot selon 5 polices de caractère ;
- reproduire à l’identique un message manuscrit ;
- inscrire le logo de votre association, de votre entreprise ou les armoiries familiales ;
- ajouter 3 mini incrustations d’ivoire de mammouth ;
- insérer un liseré bleu vulcanisé.
En randonnée, on parle peu. Mais lui, il en dit long.


On part souvent en randonnée pour s’éloigner du bruit. Au grand air, les repères changent. La vie ralentit. Dans cette simplicité retrouvée, certains objets prennent toute leur place. Un bon couteau de randonnée ne se remarque pas à sa taille, mais à sa justesse. Il n’encombre ni le geste ni l’esprit. Il est là quand il faut, discret le reste du temps.
Le Morta, lui, raconte une histoire, il relie le passé au présent et prépare l’avenir. Ni un gadget ni une provocation. Juste un outil à la mesure de votre marche : sobre, fiable, vivant.
Article rédigé par la plume affûtée de Christelle Lorant.🪶